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Le film “Mori, the artist’s habitat”, réalisé par Shuichi Okita, a été projeté en avant-première à la résidence de l’ambassadeur du Japon, marquant le lancement de la tournée du cinéma japonais qui se déroulera dans les établissements scolaires et culturels de Dakar.

Un Film Inspiré d’une Histoire Réelle

Ce film de 99 minutes, sorti en 2018 et sous-titré en français, raconte l’histoire réelle de Kumagai Morikazu, un peintre japonais né en 1880 dans la préfecture de Gifu. L’intrigue se concentre sur les dernières années de sa vie, où il consacre ses journées à observer la végétation et les créatures de son jardin, sans jamais en sortir. Cette curiosité pour son environnement suscite l’intérêt autour de sa personne.

La Vie d’un Artiste Observateur

À 93 ans, Mori est capable de passer des minutes, voire des heures, à contempler les espèces qui habitent son jardin. Son sens aigu de l’observation lui permet de découvrir des aspects inédits de ces êtres vivants. Le film illustre aussi sa tristesse face à l’annonce de la construction d’un immeuble qui pourrait dénaturer son jardin.“Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il n’est pratiquement jamais sorti de chez lui pendant les trente dernières années de sa vie. Il s’est consacré à observer les insectes, les plantes, les arbres et les chats vivant dans son jardin,” a déclaré l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Izawa Osamu, lors de la projection.

Un Regard Intime sur une Journée

Le diplomate a précisé que le film se concentre sur une journée particulière dans la vie du peintre et de sa femme en 1974. “Il s’agit d’une exploration profonde de ce qui est saisi dans l’esprit par l’observation,” a-t-il ajouté.

« Mori, The Artist’s Habitat » Eng-subbed Official Trailer

Analyse Critique

Dans le contexte de Tokyo en 1972, Moriichi Kumagai (surnommé Mori) vit dans une vieille maison à un étage dans l’arrondissement de Toshima. Il passe ses journées à observer son jardin et à peindre ce qu’il y voit. À 94 ans, il partage sa vie avec sa femme Hideko, âgée de 76 ans, qui a quitté une famille prestigieuse pour épouser Mori. Ensemble, ils vivent entourés d’objets anciens qui témoignent de leur longue vie commune.Leur quotidien est ponctué par des parties de go et des visites impromptues. Cependant, leur tranquillité est perturbée par le projet de construction d’un immeuble qui obscurcira leur jardin. En réponse, des jeunes artistes placent des panneaux autour de leur maison pour protester contre le projet.

L’Art comme Évasion

Lorsque la construction commence, Mori se lie d’amitié avec les ouvriers et organise un banquet pour eux en échange d’améliorations apportées à son jardin. Même lorsqu’un extraterrestre apparaît dans ses rêves pour l’inviter à explorer l’univers, Mori refuse, affirmant que son jardin lui suffit.

Vision du Réalisateur

Shuichi Okita explique que l’idée du film est née lors du tournage d’un précédent projet. “Un acteur m’a conseillé de visiter le musée Kumagai Morikazu Tsukechi. Bien que je n’aie pas pu m’y rendre à l’époque, j’ai ensuite décidé d’adapter la vie de Morikazu en film,” raconte-t-il.Il souligne l’importance d’explorer cet espace intime où Mori a vécu pendant tant d’années sans jamais s’en éloigner. Le directeur artistique Norifumi Ataka réussit à donner aux spectateurs l’impression qu’ils traversent une vaste forêt avant d’entrer dans l’univers riche et profond de Morikazu Kumagai.

Conclusion

“Mori, the artist’s habitat” offre un regard touchant sur la vie d’un artiste dont le monde se limite à son jardin. Ce film invite le public à réfléchir sur la beauté des petites choses et sur l’importance de la nature dans notre existence quotidienne. La projection marque également le début d’une série d’événements célébrant le cinéma japonais à Dakar.

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