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Lors d’une demi-journée de réflexion sur le thème « La diplomatie culturelle au-delà des frontières », le cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa a souligné l’importance capitale du 7ᵉ art dans la diplomatie culturelle. Pour lui, le cinéma représente une vitrine universelle, capable de projeter sur la scène internationale les multiples facettes d’un pays : sa culture, ses infrastructures, son économie, ses richesses naturelles et son patrimoine immatériel.

« Avec un film de 90 minutes, tu dis tout », a affirmé Moussa Sène Absa, insistant sur la capacité unique du cinéma à raconter une histoire complète tout en suscitant admiration et curiosité.

Le cinéma, un ambassadeur silencieux mais puissant

Le réalisateur a pris l’exemple de la République Lébou, un modèle culturel et politique vieux de plusieurs siècles, pour démontrer comment des trésors historiques africains pourraient être partagés avec le reste du monde grâce au cinéma. « C’est un modèle qui mérite d’être montré partout », a-t-il déclaré, faisant écho à la richesse des récits encore peu explorés du continent africain.

Selon Moussa Sène Absa, les autorités sous-estiment parfois l’impact qu’un film réussi peut avoir. « Un beau film projeté dans le monde entier attire attention, sympathie et focus sur un pays comme rien d’autre ne peut le faire », a-t-il insisté, appelant à un plus grand soutien de l’État et des institutions culturelles pour valoriser le potentiel cinématographique du Sénégal.

Oser raconter l’Afrique à travers le cinéma

L’écrivain et cinéaste Ousmane Ndoye a rejoint cette réflexion en rappelant que le cinéma est avant tout un moyen de partager l’histoire, la culture et l’héritage d’un peuple. Il a exhorté les Africains, sur le continent et dans la diaspora, à parler avec fierté de leur identité, de leurs sociétés et de leurs récits à travers le cinéma.

« Nous devons oser raconter qui nous sommes, ce que nous représentons, et partager nos histoires avec le monde », a-t-il déclaré, insistant sur le rôle crucial des Africains en tant qu’ambassadeurs culturels de leur continent.

La puissance évocatrice du cinéma

Pour Naquetta Ricks, élue de l’Assemblée législative de l’État du Colorado, rien ne capture mieux la beauté d’un pays que ses paysages, traditions et récits filmés. Elle a souligné la puissance du cinéma à inspirer l’imagination et à susciter des connexions émotionnelles profondes.

Un écosystème cinématographique en construction

De son côté, Germain Coly, directeur de la Cinématographie au ministère sénégalais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a évoqué les efforts déployés par l’État pour poser les bases d’une industrie cinématographique dynamique et pérenne.

« Nous travaillons à impulser une véritable dynamique, pour bâtir une industrie cinématographique forte au Sénégal », a-t-il affirmé, en mettant en avant les initiatives en cours pour structurer un écosystème favorable à la production, à la diffusion et à la promotion des œuvres cinématographiques.

Un levier stratégique pour le rayonnement du Sénégal

L’intervention de Moussa Sène Absa et les réflexions partagées au cours de cet événement rappellent que le cinéma est bien plus qu’un art : c’est un outil diplomatique puissant, capable de promouvoir la culture, de stimuler l’économie et de positionner le Sénégal comme un acteur clé sur la scène culturelle internationale.

En misant sur le cinéma, le Sénégal pourrait non seulement raconter son histoire, mais aussi inspirer le monde à travers la richesse de son patrimoine culturel et humain.

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