Avec La Nonne 2, le réalisateur Michael Chaves poursuit l’exploration de l’univers Conjuring, en replongeant dans l’ambiance gothique du premier volet. Si la peur se fait attendre, le film séduit par sa reconstitution d’épouvante dans la France rurale de l’après-guerre.
On suit Sœur Irène, dépêchée dans un ancien monastère du Sud pour traquer le démon Valak, icône de la franchise. Les décors poussiéreux aux lumières sinistres plongent le spectateur dans une imagerie quasi-fantasmagorique des années 1950.
Même si l’intrigue manque de surprise, La Nonne 2 impressionne par quelques scènes visuellement marquantes. L’une d’elles, avec l’apparition démoniaque dans un kiosque à journaux, frôle le génie.
Certes, la peur se fait attendre et le scénario multiplie les facilités. Mais le soin apporté à l’ambiance sulfureuse rappelle les meilleurs films gothiques. Surtout, le final en apothéose rend hommage à un plaisir coupable assumé : la picole dans les films d’horreur !
Bien que imparfait, La Nonne 2 séduira les amateurs du genre par son esthétique léchée et son amusement communicatif. Même dénué de frissons, le blockbuster horrifique parvient à divertir grâce à son amour non dissimulé pour un cinéma bis truculent.