La deuxième édition du Festival international de littérature de Dakar (FILID), qui a débuté mercredi au Grand Théâtre National, se veut un espace de réflexion et de partage autour du patrimoine littéraire africain, selon les propos du directeur de l’événement, l’écrivain et éditeur Abdoulaye Fodé Ndione.
« Le Festival international de littérature de Dakar en est à sa deuxième édition et a pour vocation d’être un lieu de partage où les hommes et les femmes de culture s’interpellent pour des lendemains meilleurs », a-t-il déclaré devant une assemblée d’invités, parmi lesquels de nombreux écrivains venus du Mali, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, etc.
La cérémonie a été présidée par le directeur du Livre et de la Lecture, Ibrahima Lo, en présence de nombreux écrivains sénégalais.
Cette année, le thème choisi est celui du patrimoine littéraire africain, une question qui permettra, selon Abdoulaye Fodé Ndione, de réfléchir en profondeur sur un constat « préoccupant ».
« Le patrimoine littéraire africain est vaste et nous offre la possibilité de faire une halte, une consultation avant de nous plonger à nouveau dans notre quête constante. (…). La question de l’archivage n’est pas uniquement matérielle, car dans nos pays, la patrimonialisation demeure souvent en projet depuis longtemps », déplore-t-il.
Durant quatre jours (du 26 au 29 juillet), des tables rondes et des échanges thématiques auront lieu. Ces cadres permettront aux écrivains, parmi lesquels le Français d’origine togolaise Sami Tchak, les Ivoiriennes Wéré Wéré Linking et Tanella Boni, ainsi que le Mauritanien Mbarek Beyrouk et le Malien Chab Touré, de réfléchir autour du thème « Patrimoine littéraire et écritures contemporaines ».
« Notre patrimoine littéraire est en perpétuelle construction », rappelle le professeur Abdoulaye Racine Senghor, qui a donné la leçon inaugurale de cette 2e édition du FILID.
Lors de la cérémonie d’ouverture, les nominés des différents prix en compétition ont été dévoilés. Pour le « Prix international Cheikh Hamidou Kane du Roman », « Des vies et des hommes » d’Annie Serret (France), « Sarah » de Mbarek Beyrouk (Mauritanie) et « Le continent du tout et du presque rien » de Sami Tchak (France/Togo) sont les œuvres retenues pour la finale.
Concernant le « Prix Abdoulaye Racine Senghor du roman sénégalais », les nominés sont « Calèche d’une demoiselle » de Tabara Niang, « L’Odyssée des oubliés » de Khalil Diallo et « Ethiou » de Pedre Joe.
Les lauréats seront annoncés samedi lors de la clôture du festival à l’Institut français de Dakar, selon l’écrivain Djibril Diallo Falémé, membre du jury. Les nominés du « Prix de la poésie Annette Mbaye D’Erneville » n’ont pas été révélés en raison de l’absence du jury.