House of the Dragon revient pour une seconde saison, où les hostilités entre les Verts et les Noirs sont sur le point d’atteindre leur paroxysme. Voici notre critique.
Un été brûlant sous le signe des dragons
HBO cherche à enflammer l’été avec sa « Danse des Dragons ». Cinq ans après le final controversé de Game of Thrones et plusieurs projets avortés, la franchise continue de faire les beaux jours de la chaîne américaine. Consciente de l’attrait financier de l’univers de George R.R. Martin, HBO poursuit les aventures de Rhaenyra Targaryen et sa rivale Alicent Hightower. Après une première saison inégale, House of the Dragon parvient-elle à corriger le tir avec cette nouvelle saison, disponible dès le 17 juin sur Max ?
Des tensions qui montent
Les deux clans se préparent à un affrontement inévitable. Rhaenyra, en deuil de son fils à Peyredragon, et Alicent, attendant le courroux de sa rivale, savent que la guerre est désormais inéluctable. Les Verts et les Noirs vont manœuvrer pour asseoir leur domination sur Westeros, utilisant leurs alliances pour légitimer leur pouvoir, tout en essayant de ne pas perdre le contrôle de la situation. Les spectateurs savent déjà que l’issue sera fatale pour beaucoup d’entre eux.
Un retour mitigé
En 2022, House of the Dragon suscitait un enthousiasme palpable à son arrivée. La série, héritière de Game of Thrones, promettait une nouvelle quête de pouvoir impitoyable. Cependant, la première saison, bien que riche en promesses, souffrait d’une construction narrative inégale, marquée par de nombreuses ellipses qui entravaient le développement des personnages et des intrigues.
Cette seconde saison cherche à remédier à ces défauts en adoptant une approche plus rythmée. Malheureusement, après le choc des derniers instants de la première saison, la tension retombe rapidement. La série maintient une structure linéaire, alternant entre les intrigues des deux camps, mais sans vraiment gagner en intensité. Les discussions politiques, bien que cruciales, dominent trop souvent les épisodes, au détriment de séquences plus dynamiques et visuellement ambitieuses.
Une guerre froide en préparation
Cette saison 2 ressemble plus à une phase de préparation qu’à une véritable escalade de la guerre. Les conciliabules prennent le dessus, et bien que quelques scènes d’action viennent ponctuer les épisodes, elles sont trop rares pour maintenir un niveau de tension élevé. La série semble vouloir retarder à tout prix la conclusion de la guerre civile, pourtant décrite comme courte dans les écrits de George R.R. Martin.
Malgré tout, House of the Dragon parvient à captiver en embrassant la fatalité de ses intrigues. La série pourrait gagner en impact en utilisant davantage les images pour raconter son histoire, plutôt que de se reposer sur des dialogues explicatifs. Elle manque encore de la cruauté et du cynisme qui faisaient la force de Game of Thrones, du moins dans les premiers épisodes de cette nouvelle saison.
Une exploration plus vaste
Comme tout bon récit de fantasy, House of the Dragon commence à élargir son cadre. Les personnages voyagent plus, cherchant à rallier les maisons nobles à leurs causes respectives. Cet éclatement géographique profite à la série, qui gagne en ampleur et en richesse visuelle. La mise en scène reste une des forces de la série, offrant des tableaux mémorables qui rivalisent avec ceux de son aînée.
Cependant, la série trouve véritablement son souffle lorsqu’elle s’intéresse aux gens du peuple. En se concentrant sur la royauté, elle risque de passer à côté de l’occasion de raconter une histoire plus profonde et universelle. La guerre civile touche tout le monde, pas seulement les têtes couronnées, et la série gagnerait à explorer cette dimension.
Une leçon d’histoire sombre
Contrairement à Game of Thrones, House of the Dragon puise son inspiration dans Feu & Sang, un récit historique écrit par George R.R. Martin. Cette approche confère à la série une tonalité plus solennelle et méthodique. Les scénaristes se concentrent moins sur les personnages et plus sur la tragédie historique qu’ils incarnent. Tous les personnages sont complexes, avec leurs zones d’ombre et de lumière, mais aucun antagoniste ne se démarque vraiment. Il ne s’agit pas de choisir un camp, mais de comprendre les motivations de chacun.
Certaines figures historiques, comme Alicent Hightower et Daemon Targaryen, brillent particulièrement, mais la série doit encore trouver son équilibre entre héritage et innovation. Avec l’annonce d’une troisième saison, HBO montre sa détermination à poursuivre cette saga épique. Mais c’est le public qui décidera si House of the Dragon peut vraiment devenir la série de la décennie.
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