Le Forum africain pour les industries créatives, qui se déroule actuellement dans la capitale sénégalaise, a été le théâtre de réflexions autour du thème « Focus cinéma, quels outils pour développer le potentiel du secteur ? ». Des acteurs du 7e art se sont réunis à Dakar vendredi pour discuter de cette question cruciale en matière de cinéma.
Le panel a rassemblé Aurélien Bodinaux, producteur belge, Kalista Sy, productrice et scénariste sénégalaise, Mouhamed El Mounir Barro, représentant du FOPICA, et Souleymane Dia, du Centre Yennenga.
Souleymane Dia du Centre Yennenga a rappelé l’importance de la reconnaissance du secteur cinématographique depuis le film d’Alain Gomis, qui a remporté l’Etalon d’or de Yennenga au Fespaco en 2017. Il souligne que le FOPICA a permis de donner une identité aux films sénégalais et qu’il représente un véritable défi depuis qu’il a été doté de ressources.
Aurélien Bodinaux, le producteur belge, a salué les initiatives du FOPICA en partageant un extrait de son film « Dent pour dent ». Il se réjouit des changements survenus au cours des 20 dernières années, qui ont permis de trouver des financements locaux plutôt qu’au nord, en France ou en Belgique, évitant ainsi de nombreux problèmes.
Kalista Sy, productrice et scénariste, déplore cependant le déséquilibre entre les investissements du FOPICA dans les contenus étrangers et ceux destinés aux productions locales. Elle estime qu’il est essentiel de se poser des questions sur les outils nécessaires pour renforcer l’industrie cinématographique sénégalaise afin de rivaliser avec les produits étrangers. Elle encourage vivement les autorités à prioriser le secteur cinématographique, qui réussit à toucher un public difficile et à raconter des histoires authentiques.
« J’ai été financé par le FOPICA avec mon dernier projet qui sera bientôt disponible, mais si on voit combien le FOPICA met sur un contenu hors continent et combien il met sur un produit local, il y a un gap »
Kalista Sy – Productrice et scénariste
Mouhamed El Mounir Barro, représentant du FOPICA, est d’accord sur certains points et souligne l’importance pour les acteurs de se structurer afin de pouvoir accéder aux financements. Il explique que de nombreuses demandes de financement reçues par le FOPICA posent problème lorsqu’il s’agit d’établir un budget adéquat. Il insiste sur la nécessité de disposer de plus de maisons de production capables de recevoir des financements et d’accomplir ce travail de manière professionnelle.
Le secteur cinématographique connaît actuellement un « bouillonnement » grâce au soutien financier réel apporté. Toutefois, Mouhamed El Mounir Barro estime qu’il est également nécessaire de trouver d’autres moyens de financement en dehors du FOPICA.
En abordant les outils de développement du cinéma, le Forum africain pour les industries créatives offre une plateforme essentielle pour discuter des enjeux et des perspectives de l’industrie cinématographique au Sénégal, tout en cherchant des solutions adaptées à ses besoins spécifiques.
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