Le Festival international du film de Berlin, La Berlinale, s’apprête à accueillir la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop avec son documentaire « Dahomey ». Cette œuvre fait partie des vingt films soigneusement sélectionnés pour la compétition officielle internationale de la 74ème édition, prévue du 15 au 24 février, selon des informations de l’APS.
L’événement sera présidé par l’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o, connue pour son rôle dans « Black Panther 1 et 2 ». Mati Diop, déjà auréolée du Grand Prix du jury à Cannes en 2019 pour « Atlantiques », continue de tisser des récits riches et complexes.
Le film explore le périple des trésors royaux d’Abomey, enlevés lors de la colonisation du Bénin et restitués à leur terre d’origine par la France en novembre 2021. Cette restitution, inscrite dans l’initiative du président français Emmanuel Macron pour le retour du patrimoine africain, achemine 26 pièces d’arts sacrés au Dahomey, ancien royaume africain situé sur l’actuel Bénin.
Mati Diop suscite des débats à l’université d’Abomey Calavi en interrogeant sur la manière dont le pays vit ce retour de « ces ancêtres ». La sortie de « Dahomey » est prévue en septembre 2024.
Un autre film sénégalais, « Demba » de Mamadou Dia, se profile dans la catégorie « sélection rencontre » de la Berlinale 2024. Le réalisateur dépeint le portrait d’un homme de 55 ans sur le point de prendre sa retraite après 30 ans de service dans la mairie d’une petite ville du Nord du Sénégal. « Demba » explore les thèmes du deuil, de la guérison, de l’appartenance et de la séparation, ainsi que de la santé mentale et des troubles psychiatriques.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a exprimé ses félicitations à Mati Diop et Mamadou Dia pour leur sélection à la Berlinale. Il a réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.
Le choix de « Dahomey » parmi les vingt films en compétition témoigne du dynamisme du cinéma sénégalais sur la scène internationale, selon le ministre. Il a souligné les efforts du gouvernement en matière de financement du sous-secteur cinématographique et audiovisuel, notamment à travers le fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica).
Aliou Sow a adressé ses chaleureuses félicitations à Mati Diop, déjà saluée pour « Atlantiques » à Cannes en 2019, et à Mamadou Dia pour « Demba ». Parmi les 20 films en compétition officielle, on retrouve également « Black tea » d’Abderrahmane Sissako (Mauritanien-France), « Mé el Aïn » de Meryam Joobeur (Canada-Tunisie), « Pepe » de Nelson Calos et De Los Santos Arrias (République dominicaine-Namibie), entre autres.
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